Sommaire :
- 1 Cinquante ans après sa première participation à un tournoi de Football majeur, le Portugal a finalement remporté son premier grand trophée international en soulevant la Coupe du Championnat d’Europe en 2016.
- 2 NUMERO 5 : Portugal – Pays BAS (EURO 2012)
- 3 NUMERO 4 : Portugal – Angleterre (Euro 2000)
- 4 NUMERO 3 : France – Portugal (EURO 1984)
- 5 NUMERO 2 : Portugal – Corée du Nord (Coupe du monde 1966)
- 6 Numéro 1 : Portugal – France (EURO 2016)
Cinquante ans après sa première participation à un tournoi de Football majeur, le Portugal a finalement remporté son premier grand trophée international en soulevant la Coupe du Championnat d’Europe en 2016.
Un premier succès attendu depuis des dizaines d’années par le peuple Portugais, mais avant d’en arriver à cette victoire, la Seleção nous avait déjà gratifiées de matchs légendaires. Voici le TOP 5 des matchs les plus mémorables de la sélection du Portugal.
NUMERO 5 : Portugal – Pays BAS (EURO 2012)
L’EURO 2012, joué en Pologne et en Ukraine, a été intense, et nous a offert quelques matchs inoubliables. Comme à chaque compétition, on y trouve un groupe surnommé, « le groupe de la mort », cette fois, c’est le groupe B… Le groupe du Portugal.

Composé de l’Allemagne, des Pays-Bas, du Portugal, et du Danemark, chacune de ces équipes pouvaient prétendre passer au tour suivant.
On se retrouve donc à la dernière journée de ce groupe.
Le 17 Juin 2012, 3 équipes pouvaient encore mathématiquement se qualifier pour la phase suivant. Le Danemark, le Portugal, mais aussi les Pays-Bas.
Pour se qualifier, les Portugais se retrouvent face aux vices champions du monde, les Pays-Bas.
Après un début de match compliqué pour les Portugais, les Hollandais arrivent à ouvrir le score à la 11éme minutes par le biais de Rafael Van der Vaart.
Offrant un visage nouveau, les Pays-Bas ont su réveiller leur talent lors de ce dernier match. Néanmoins, le Portugal réussi à élever son jeu, notamment grâce à une défense intransigeante, et, par le biais de son prodige, Cristiano Ronaldo, réussi à égaliser à la 28 éme minute de jeu.

Après la pause, on a assisté à un match plein d’engagement, avec une vraie volonté de s’imposer pour le Portugal qui a fini par se matérialiser à travers un but de Cristiano Ronaldo (encore lui) à la 74 éme minute, scellant définitivement la victoire.
Résultat, une victoire des Portugais 2 buts à 1, avec deux actions d’un Cristiano Ronaldo insatiable. Ce dernier finira homme du match, permettant à son pays d’accéder à la seconde place du groupe, synonyme de qualification.
Coup de sifflet final
Un match inoubliable, mais qui n’empêchera pas la défaite en demi-final contre le futur champion d’Europe et le rival éternel, l’Espagne.
NUMERO 4 : Portugal – Angleterre (Euro 2000)
Encore un EURO dans ce TOP, et il s’agit d’un match avec des buts. Et quel match !
Une fois de plus, le Portugal se retrouve dans un groupe compliqué. Le Groupe A, composé de la Roumanie, de l’Allemagne, de l’Angleterre, et du Portugal, se révèle être un groupe où la plupart des bookmakers voient se trouver l’un du futur champion. Pour eux, ce sera peut-être l’Allemagne, mais surtout, l’Angleterre, qui semble désireuse de remporter un titre.
Première journée de cette compétition, le Portugal affronte déjà l’Angleterre de Kevin Keagan mené par des joueurs comme Allan Shearer, Michael Owen, Paul Scholes, Robbie Fowler, Sol Campbell, les frères Neville, David Beckham, et un tout jeune joueur de 20 ans à l’époque, Steven Gerard.
L’équipe fait peur, mais en face d’elle, le Portugal peut se targuer de proposer l’une de ses meilleurs générations avec des hommes comme Vitor Baia, Jorge Costa, Fernando Couto, Beto, Costinha, Paulo Bento, Paulo Sousa, Sérgio Conceição, João Pinto, Rui Costa, Nuno Gomes, Pauleta, et évidemment Luis Figo.

Les deux formations s’affrontent donc le 12 Juin 2000 au Stade Maurice Dufrasne à Liège.
L’Angleterre, bien décidé de faire un résultat, ouvre le score dès l’entame de match à la 3éme minute de jeu via une tête imparable sous la barre transversale. Le coup franc millimétré de David Bechkam permet à Paul Scholes de crucifier Vitor Baia.
Bien que les actions portugaises se multiplient, notamment une frappe magnifique de Rui Costa (15éme minute) sortie par David Seaman, c’est bien l’Angleterre qui vient doubler la mise à la 18 éme minute de jeu grâce au joueur du Real Madrid, Steven McManaman.
Le centre enroulé de David Beckham tombe au second poteau, Steven McManaman, complètement démarqué, n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets.

Au bout de seulement 20 minutes de jeu, le Portugal est mené 2-0 par l’Angleterre qui fait preuve d’un réalisme terrifiant. Bien que sonnés, les Portugais ne se découragent pas et repartent à l’assaut des cages de David Seaman, ils n’hésitent pas à multiplier les actions afin de réduire le score. Nuno Gomes, une fois de plus hors-jeu, jette un regard à son coéquipier, Luis Figo. Rien n’est perdu.
À la 22éme minute de jeu, voyant qu’il est peu attaqué, Luis Figo prend l’initiative de frapper des 30 mètres… Une frappe légendaire vient de naître. Le ballon fini en lucarne, David Seaman n’a pas bougé, et le pied tendu de Tony Adams n’y changera rien. C’est un but incroyable du Portugais qui est toujours aujourd’hui encore, l’un des plus beau but de l’histoire de l’EURO.
Le premier à venir lui sauter dans les bras, c’est Nuno Gomes, tout heureux de voir que les efforts de son équipe sont récompensés. Rien n’est perdu, pensait-il quelques minutes auparavant… Après ce but inspiré, plus rien ne les arrêtera dans cette rencontre.
L’équipe déroule, et peu après, l’égalisation viendra à la 37 éme minute de João Pinto sur un superbe centre de Rui Costa, qui offre une prestation magnifique lors de match.
Le coup de sifflet indiquant la mi-temps arrive sur une dernière action de Michael Owen, mais rien n’y fait, la défense ne se laisse plus avoir.
Le match reprend de plus belle annonçant une compétition mémorable avec deux équipes qui ne veulent absolument pas repartir avec une défaite, et qui ne se contenterons pas non plus d’un match nul.
La victoire ou la défaite, ce sont les seules possibilités, et c’est Nuno Gomes qui va sceller le match à la 59 éme minute. Suite à contrôle orienté plein d’énergie, il ne laisse aucune chance à David Seaman qui doit s’avouer vaincu.

Le joueur de Benfica, qui aura brillé durant ce match et pendant toute la compétition (l’une des raisons qui verra la Fiorentina s’attacher ses services) inscrira le 3 éme but de la rencontre offrant alors une victoire précieuse et mérité à son équipe.
Coup de sifflet final
Quelques frayeurs plus tard, le Portugal peut savourer son match, lui donnant la fougue et la confiance pour atteindre la Demi-final de la compétition contre la France. Nuno Gomes, encore buteur, n’aura cette fois pas suffi au Portugal pour s’assurer une place en finale. Le Portugal s’incline 2 à 1 après un match disputé, et plaisant.
Ce match contre l’Angleterre reste une référence pour le Portugal. Leur envie, couplée à leur talent, aura donné naissance à match inoubliable, un but de légende, et une compétition magnifique pour les Portugais…
Par ailleurs, celui qui aura sonné la charge lors de ce match sera récompensé cette année-là comme le meilleur joueur du monde…. Comme quoi, tout est lié.
NUMERO 3 : France – Portugal (EURO 1984)
Les plus belles rencontres, les plus mémorables, et celles qui font vibrer les supporters ne sont pas forcément que des victoires. La preuve avec ce match de l’EURO 1984.
Grand classique des classiques, ce match reste pour beaucoup une référence dans le dénouement d’une rencontre, tant du côté française, que Portugaise.
Première participation à une phase finale de l’EURO pour le Portugal, et première participation à une phase finale de compétition internationale depuis 1966, c’est avec une grande fierté que le Portugal renoue avec une compétition majeure en cette année 1984.
Surtout que le Portugal a connu une longue période disette enchaînant les performances médiocres. Tout un peuple se retrouve donc derrière son équipe pour cette compétition.

Après des matchs disputés contre l’Allemagne de l’Ouest, la Roumanie et l’Espagne, le Portugal finit deuxième de son groupe en étant invaincu. Véritable outsider du groupe, le Portugal étonne, mais fédère toujours plus de public autour de son esprit combatif.
Avec grande surprise, elle atteint donc les demi-finales de la compétition contre le pays organisateur du tournoi, la France.
Et c’est ce match, qui va rester dans les mémoires portugaises.
Après une ouverture du score de Jean-François Domergue à la 24éme minute, la rencontre a dévoilé peu à peu un Portugal courageux, tenace, et combatif. Face à une France sûr de son coup, et bien que la France fût le grand favori de la compétition, la peur ne terrorisa pas les Portugais.
Le Portugal repousse tour à tour les tentatives d’Alain Giresse, Michel Platini, Luis Fernandez via des interventions et une défense hargneuse de Manuel Bento, complètement transcendé par l’événement.
Grâce à ce socle, la « Seleção das Quinas« a ainsi pu continuer ses attaques pour finalement être récompensé à la 74 éme minute par une égalisation de Rui Jordão.

Le joueur du Sporting CP, véritable machine à scorer, rassure tout un peuple en égalisant peu avant la fin du match, offrant ainsi, encore des chances au Portugal de rester dans la compétition.
La suite du match est entrée dans la légende, et les prolongations ont vu les buts pleuvoir.
Dès l’entame des prolongations, le Portugal exulte et prend la tête au tableau d’affichage pour la deuxième fois de la compétition. L’infatigable Rui Jordão inscrit un doublé magistrale. Suite à ce match, ce dernier sera par ailleurs transféré aux Girondins de Bordeaux pour une somme record.
Le Portugal peut se prendre à rêver, ils mènent 2 buts à 1 contre les favoris du tournoi.

Les Français ne trouvent plus de solutions et doivent s’en remettre, comment souvent dans ces cas-là, aux défenseurs (CF France-Paraguay ou France Croatie 98’).
Suite à une superbe combinaison, le défenseur Yvon Le Roux monte et créé le surnombre, grâce à son travail, il peut décaler sur Michel Platini qui n’a plus qu’à distiller un ballon parfait à Jean-François Domergue complètement démarqué. C’est un doublé pour Domergue qui permet aux Français de rester dans la partie à la 114 éme minute.
Toujours aussi courageux, mais épuisés, les Portugais défendent toujours leur moitié de terrain et frôlent à plusieurs reprises la défaite.
La séance de tirs aux buts s’annonce indispensable pour départager les deux équipes, et les Portugais pensent déjà à préparer leur liste de tireurs à quelques secondes du coup de sifflet final… Il reste une action, une dernière tentative française avant la fin.
Les grands champions sont toujours aux rendez-vous, et la belle histoire du Portugal s’arrête à la 119 éme minute suite à une action de Jean Tigana qui sert un ballon impeccable pour Michel Platini, qui aura été muselé jusque-là par un excellent Manuel Bento, mais qui cette fois, est battu.
Coup de sifflet final
Le ballon termine au fond des filets, c’est une défaite. Mais une défaite qui aura récompensé les Portugais. Ils ont gagné le respect de l’Europe, ils sortent avec les honneurs, et le monde du football comprend qu’il faudra compter sur leur détermination ces prochaines années.
Le Football Portugais s’est amélioré, et apportera à l’avenir avec lui ses meilleurs joueurs.
NUMERO 2 : Portugal – Corée du Nord (Coupe du monde 1966)
On remonte encore le temps et on est obligé de respecter ceux qui ont fait l’histoire, notamment l’histoire du Football Portugais.
Première participation du Portugal à une phase finale de Coupe du Monde de Football, tout un peuple suit son équipe dans cette compétition.
Pour leur première participation, les Portugais manquent de chance et se retrouvent dans le groupe III composé de la Hongrie, de la Bulgarie (deux grosses équipes), mais aussi du champion du monde en titre, le Brésil, mené par Pelé et Garincha.
Mais le Portugal compte aussi dans ses rangs un jeune prodige de 24 ans, Eusébio.

Le jugement est sans appel, et après un dernier match décrié au niveau de l’arbitrage contre le Brésil, le Portugal finit premier de son groupe avec 3 victoires en 3 matchs. Ils possèdent aussi la meilleure attaque du tournoi, avec 9 buts inscrits lors de ces rencontres, de quoi aborder la suite de la compétition avec confiance.
Les Quarts de finale verront une opposition inédite dans la compétition, deux équipes qui fêtent leur première participation s’affrontent après leur qualification surprise.
La Corée du Nord, qui fête également sa première participation, a eu bien plus de mal à se qualifier. Cette dernière est « passée à l’Italienne », grâce à 1 victoire, 1 nul et 1 défaite. Le tout avec 2 buts inscrits, et 4 encaissés. Bien que ça n’ait pas l’air reluisant, la Corée du Nord est tout de même allée battre l’Italie pour gagner son ticket, ce qui est une incroyable performance.
Ainsi, le Portugal se retrouve face à la Corée du Nord. Les bookmakers donnent le Portugal gagnant à 1/1000. Une belle côte.
Confiante, cette dernière entame le match de façon suffisante, et est tout de suite sanctionné pour son manque de sérieux. La Corée du Nord ouvre le score à la 1er minute de jeu grâce à Pak Seung-zin qui, suite à cafouillage dans la surface de réparation, crucifie le gardien portugais d’une frappe du gauche.
Cette mauvaise entame de match est confirmée à la 22 éme minute par Lee Dong-woon, qui va également profiter des errements de la défense Portugaise pour enfoncer le clou d’un deuxième but. Le Portugal est sonné, et tente de renverser la vapeur, mais rien ne fonctionne comme il faut ce 23 juillet 1966, et à la 25 éme minute, Yang Seung-kook inscrit le 3 éme but des Nord-Coréen.

3-0 au bout de 25 minutes de jeu, aucun scénario au monde ne pouvait prévoir ce score, et encore moins la suite de la rencontre.
C’en est trop pour le Portugal. Il va devoir s’en remettre à jeune homme de 24 ans.
27 éme minute de jeu, Eusébio prend de vitesse un défenseur, puis, de son physique, en déménage un deuxième et inscrit là le but de la réduction du score.
3 buts à 1, il y a tout à faire, mais Eusébio va chercher lui-même le ballon dans les filets adverses. Blessé dans son orgueil, le Portugal prend enfin conscience que la Coupe du Monde ne pardonne pas, la concentration doit être maximale. C’est l’expérience qui entre.
Eusébio est en transe, et ses attaques obligent les défenseurs adverses à prendre des risques. C’est un risque de trop qui est pris à la 43 éme minute qui oblige l’arbitre à pointer du doigt le point de penalty. Eusébio ne tremble pas, il réduit encore la marque permettant à son équipe de revenir à 1 but de l’égalisation. Tout est possible, mi-temps.
Au retour des vestiaires, la Corée du Nord est encore sonnée. Les deux buts concédés lui rappellent le souvenir du match contre l’Union Soviétique quelques jours plus tôt (défaite 3-0), et rendent les défenseurs plus fébriles.
Quant à l’équipe du Portugal, elle a retrouvé l’énergie qui a fait d’elle l’équipe la plus prolifique de la phase de poule. Elle défend, attaque, et ajuste les défenseurs Nord-Coréen.
56 éme minute de jeu, Eusébio trouve encore le chemin des filets et va chercher une égalisation méritée. C’est le coup du chapeau. 3 éme but du Portugal, et 3 éme but d’Eusébio dans cette rencontre. On repart à zéro, mais sur de bonnes bases pour les Portugais, tout est à refaire pour la Corée du Nord.
L’atmosphère se tend, la Corée du Nord tient à se qualifier, et va multiplier les attaques, malheureusement, le contre mené par le Portugal est arrêté par une croche-pied, suivi d’un tacle par derrière. Les Coréens auront beau contester, la double faute est sanctionnée une nouvelle fois d’un penalty indiscutable à la 59 éme minute. Eusébio se dirige vers le ballon, et inscrit le but du 4-3. Le miracle a lieu.

Le match reprend un rythme élevé, et la Corée du Nord tente par tous les moyens d’égaliser. La tension est à son comble, et même si la Corée ne parvient toujours pas à marquer, on sent que le match va marquer les esprits.
Avec une avance d’un but, le Portugal n’est pas totalement à l’abri et il reste encore du temps à jouer. La salvation viendra de José Augusto qui inscrira un but de la tête à la 80 éme minute. C’est fini, la Corée du Nord ne reviendra plus, et les Portugais le sentent bien.
La fin du match est sifflée, l’événement prendra le nom du « miracle de Goodison Park », le nom du stade de Liverpool.
Coup de sifflet final
Un match de légende de plus est né, et le Portugal se qualifie pour les demis finals contre le favori de la compétition, l’Angleterre.
Malheureusement, et malgré un but d’un Eusébio stratosphérique, le Portugal s’incline face à l’Angleterre (les futurs vainqueurs) grâce à 2 buts de Bobby Charlton.
Le Portugal remporte quand même le match de classement contre l’Union Soviétique, finissant donc troisième de la compétition pour sa première participation.
Numéro 1 : Portugal – France (EURO 2016)
Le Portugal arrive dans cet EURO 2016 avec plus d’interrogations que de certitudes. Bien que l’expérience des derniers tournois l’ait rapproché du statut d’équipe incontournable, la qualité des matchs qu’elle propose depuis quelque temps ne convainc pas les supporters.
Par ailleurs, le Portugal est resté sur une Coupe du Monde 2014 décevante, se faisant également étrillé 4-0 par l’Allemagne.
Mais pour une fois, le Portugal se retrouve dans un groupe favorable. Le groupe F est, d’après les spécialistes et les observateurs, le plus faible, et le Portugal ne devrait pas avoir de mal à en sortir facilement.
Néanmoins, sur le terrain, c’est une autre histoire. Le Portugal a du mal à gérer ses matchs, alternant avec quelques minutes de qualités, et enchaînant des dizaines de minutes sur des performances médiocres.
Offensivement, c’est pauvre, peu de buts sont inscrits, et Cristiano Ronaldo, bien que décisif contre la Hongrie, ratera énormément d’actions d’habitude à sa porté. Il ira même jusqu’à rater un penalty contre l’Autriche.. Match qui finira sur un triste 0-0.
Défensivement, la Seleção rassure, et tient le coup. C’est la bonne nouvelle du tournoi, malgré quelques interventions approximatives, les défenseurs jouent leur rôle à la perfection. Mis à part contre la Hongrie ou le Portugal encaissera 3 buts, peu d’attaquants auront l’occasion de faire trembler les filets portugais. Finalement, après 8 matchs, ils n’auront encaissé que 5 buts, dont 3 par la Hongrie.

Le Portugal se hissera tout de même jusqu’en final en proposant des matchs pauvres, mais intense, avec du suspens, et durant parfois jusqu’au bout de la nuit ; comme contre la Pologne au Stade Vélodrome à Marseille. Match qui se terminera aux tirs aux buts.
Ils retrouvent en finale l’équipe de France, organisatrice du tournoi. Avant le match, les Portugais ne sont pas favoris. Historiquement, le Portugal n’a jamais gagné de match face à la France en compétition officielle.
Les dernières rencontres officielles se sont toutes soldées par des échecs.
France 3 – 2 Portugal (EURO 1984)
France 2 (ap) – 1 Portugal (EURO 2000)
Portugal 0 – 1 France (COUPE DU MONDE 2006)
Ainsi, c’est en position d’outsider que le Portugal se présente face à la France.
La rencontre débute donc ce 10 juillet 2016 au Stade de France envahi par les papillons de nuit.
Fidèle à son tournoi, le Portugal est regroupé en défense, et ne profite que de quelques ballons perdu pour contre l’équipe de France. Tactique dangereuse, mais jusque-là payante, les hommes de Fernando Santos résistent tour à tour aux attaques des tricolores, et obligent notamment le portier portugais, Rui Patricio, à un premier exploit à la 9éme minute de jeu.
Griezmann, sur un centre parfait de Dimitri Payet, n’a pas réussi à tromper la vigilance du gardien.
Très dominateur, l’équipe de France tacle, récupère, relance, et domine le spectacle tant sur le plan physique que technique.
C’est Cristiano Ronaldo qui en fera les frais, la star portugaise, après un premier contact sur Payet à la 8éme minute, s’effondrera finalement à la 25éme minute touché au genou.
Sa sortie prématurée, en pleurs, permet l’entrée de Ricardo Quaresma, très en confiance lors de la compétition, notamment depuis son but contre la Croatie en huitièmes de finale.

Dès l’entrée de Quaresma, un faux rythme s’installe, et les Portugais arrivent à dérouter le schéma tactique instauré à la France par Didier Deschamps. Ainsi, craignant des contre-attaque du Portugal, l’équipe de France recul, et de ce fait, laisse plus d’espace au Portugal qui commence à gérer son match.
La mi-temps est sifflée sur un score de 0 à 0, et avec peu d’actions (seulement 3 tirs cadrés en 45 minutes) les spectateurs sont déçus du spectacle.
À la 58éme minute, Didier Deschamps décide d’apporter de la vitesse et de la percussion à son attaque avec l’entrée de Kingsley Coman, suivi quelques minutes plus tard par l’entraîneur Portugais qui décide à son tour de faire entrer João Moutinho.
La France se montre à nouveau dominatrice, mais le Portugal arrive à contenir les attaques rendant tour à tour les attaquants moins entreprenants.
Encore une fois, les deux entraîneurs font entrer du sang neuf en même temps. Ce sont des changements décisifs qui vont avoir lieue. Deux changements, pour deux destins différents.
À la 79éme minute, la France décide de faire entrer un nouvel attaquant sur le terrain, Anré Pierre Gignac, et le Portugal fait de même avec Éder.
Quel coaching sera payant ? Celui de Didier Deschamps fait parler de lui pendant le temps additionnel de la deuxième période. Après un crochet sur Pepe, André Pierre Gignac arrive enfin à tromper l’assurance de Rui Patricio d’une frappe enroulé qui termine… Sur le montant droit du Portugal.

Coup de sifflet, il faudra jouer la prolongation.
Le temps réglementaire se termine, et le spectacle aura été pauvre. 8 tirs cadrés seulement seront venus divertir les spectateurs, dont 7 uniquement pour la France. Le Portugal a réussi à respecter son jeu, ne pas prendre de but, et la prolongation commence alors…
Étonnement, la prolongation commence avec un retournement de situation. Le Portugal se montre très agressif et entreprenant. Rien à voir avec les phases de poule, un nouveau Portugal est née, un Portugal conquérant.
L’équipe de France est surprise. Fatiguée des efforts fournis précédemment, elle ne peut que contenir l’avancé de l’adversaire, et fini forcément par concéder des actions nettes.
À la 104éme minute pour commencer, ce qui oblige Hugo Lloris à l’exploit, puis à la 108éme minute, cette fois, le portier français est battu, mais le ballon s’écrase sur la barre transversale suite au coup franc tiré par Raphaël Guerreiro.
Quelques minutes plus tard, la fébrilité de Laurent Koscielny laisse de l’espace à l’attaquant Portugais Éder, qui n’hésite pas à tenter une frappe croisée instantané de 25 mètres, qui trompe Hugo Lloris, et permet l’ouverture du score pour un Portugal au bord de l’explosion de joie.
Le dernier changement de l’équipe de France n’y changera rien, et le score ne changera plus pour l’éternité.
Le Portugal remporte le championnat d’Europe 1 but à 0 face à la France.
Coup de sifflet final
Ce match n’est pas la meilleure performance du Portugal, loin de là. Mais c’est symboliquement la performance la plus significative de la Seleção, qui vient récompenser une histoire du football Portugais animé par des hauts et des bas.

C’est l’aboutissement de dizaines d’années de travail, d’acharnement, de combativité, et enfin la reconnaissance pour un pays animé par un vrai amour du football.
Le Portugal est souvent une équipe sur laquelle on ne compte pas, notamment en tant que parieur, souvent outsider, jamais les meilleurs, mais c’est une équipe qui récompense la fidélité. Une équipe qui va chercher des résultats avec les tripes, une équipe qui récompensera le parieur qui aime le football.
Et vous, êtes vous d’accord avec le choix de ces matchs, comme matchs les plus mémorables de l’histoire du football portugais ?
Source :
Informations sur les matchs, buteurs, et déroulement des actions : Le site de l’UEFA.